Amoureuses de belles mécaniques

Les femmes ont toujours aimé l’Automobile. N’en déplaise aux tenants des clichés les plus machistes, elles ont accompagné, au volant, son histoire depuis l’origine.

Parmi ces passionnées, comment ne pas être inspirés par :

• Bertha Benz, épouse et associée de Carl Benz, qui eut la témérité d’essayer sur longue distance l’invention de son époux dès 1888, alors que personne n’avait alors tenté une telle expédition.
• La Duchesse d’Uzès, qui à la fin de XIXème siècle, obtint son certificat de capacité à la conduite.
• Sophie Opel qui, à la mort de son mari créateur de la marque éponyme, dirigea l’entreprise pendant près de vingt ans et la fit entrer dans l’univers de la voiture sans chevaux.
• Camille du Gast, pilote émérite qui participa à Paris-Berlin, Paris-Madrid, Paris-Vienne dès les année 1900. A la même époque, un record de vitesse était d’ailleurs battu par l’anglaise Dorothy Levitt.
• Simone Louise Pinet de Borde des Forest qui pris part à des courses automobiles des années 1930 aux années 1950 : c’est à elle que nous devons la fameuse expression «en voiture Simone »…
• Maria Teresa de Filipis, première femme à prendre le départ d’un grand prix en championnat du monde de F1.
• Gilberte Thirion, qui remporta le classement général du premier Tour de Corse en 1956.

Résumer le rapport que les femmes entretiennent avec les voiture au glamour et à l’élégance est donc réducteur. Pas moins que les hommes, les femmes aiment conduire ces instruments de liberté sur quatre roues, qu’ils soient ou non puissants; elles aussi sont sensibles à l’agrément et aux performances d’un véhicule.

Elles ont cependant dû combattre les préjugés misogynes pendant tout le XXème siècle. C’est grâce à cette ténacité que beaucoup d’enfants nés au milieu des années soixante-dix ont le souvenir d’avoir été conduits indifféremment par leur père ou par leur mère, à une époque où Michèle Mouton damait le pion aux pilotes masculins, notamment au volant de son Audi Quattro en championnat du monde des rallyes, et remportait en 1985 le classement général du Pikes Peak.

N’oublions pas plus récemment Jutta Kleinschmidt qui remporta le rallye Paris-Dakar en 2001 et Isabelle Patissier, championne du monde de rallye-raid en 2004.

Aujourd’hui encore, des femmes sont nombreuses à s’illustrer dans le monde auto, de Margot Lafitte, journaliste et pilote, à Danica Patrick au volant de bolides survitaminés en INDY CAR (vainqueur au Japon en 2008) ou en NASCAR.

Toutes ces personnalités, et bien d’autres plus anonymes, sont les inspiratrices de l’espace des « femmes Roadster ».